La 9e édition de Bikini Fest, un véritable fiasco sur le plan organisationnel

Le dimanche 04 Août 2019 a eu lieu la 9e édition de Bikini Fest. à Plage publique dans les côtes des Arcadins. Un événement estival que Gabo Production savait organiser pendant les éditions précédentes. Cette année, c’est Live Promo et la Radio et Télévision Caraïbes qui s’en chargeaient de l’organisation. Il ne fait aucun doute qu’en terme d’affluence, ce festival est tout carrément l’un des plus grands événements culturels de l’été. Le fait que le prix est abordable et l’accès à la plage ne donne aucun fil à retorde, des milliers de personnes ne loupent jamais ce rendez-vous annuel. Pour des raisons non élucidées à la presse, Gabo Production se retire au devant de la scène pour faire place à la complicité de Live Promo et l’équipe de la RTVC. Si les organisateurs se misaient sur la participation des milliers de personnes pour évaluer la réussite de cette édition, depuis vers midi ils pouvaient crier victoire mais sur les autres aspects de cette grande activité, ils doivent ipso facto revoir leur plan. L’enfer des Festivaliers a commencé dès la rentrée. Les agents chargés d’assurer la rentrée paisible des gens n’ont pas été à la hauteur. C’était comme une devant Rex Théâtre un dimanche gras où Djakout ou T-Vice arrive au cœur du Champ de mars. Lors de la conférence de presse pre-Festival organisée à l’hôtel Marriot le lundi 29 Juillet 2019, Sheelove Perrin, Harry Luc et le Directeur départemental de la Police de l’ouest en l’occurrence M. Mario Aubergiste ont donné beaucoup de garantie à la presse et au grand public que tout allait se dérouler en bien. Selon notre constat, Seul Harry Luc qui a plus ou moins bien joué son rôle de Stage manager dont il fait l'office dans presque tous les grands festivals du pays. Plusieurs journalistes se plaignaient du traitement qui leur avaient donné. Même avec ce bracelet leur donnant accès au périmètre du stage, ils ont été interdits par des agents de sécurité. Ce festival a commencé avec au moins 4 heures de retard. Les groupes et les DJs ont dû accepter à ce que leur temps de performance soit réduit pour faciliter la tâche au staff. L’espace réservé pour aux journalistes a été pris d’assaut par des gens venus du public. Ce qui a rendu difficile le travail des media pendant l’événement. Ils l'ont fait aux yeux et à la barbe des membres du staff. Quant à la sonorisation, c'était de la mer à boire pour les musiciens. Même les rappeurs s'en plaignaient. Parfois les micros sont éteints pendant que l’artiste est train d’offrir son spectacle, C’était le cas d’Arly Lariviere. La tente érigée pour recevoir les artistes était plus petite qu’une douche. Certains artistes ont préféré de rester pendant de longues minutes près du stage. Ils se discutent entre eux, se font prendre en photo par certains de leurs fans. A chaque intermède, certaines personnes dans la foule scandaient à gorge déployée " Viv Gabo, Lè se te Gabo festival la te pi bon". Sans aucun risque de nous tromper, hier le comité de ce festival a passé un mauvais quart d'heure. Toutefois, nous tenons à féliciter le jeune Ti Mayo qui a très bien animé le festival. C'était l'un des rares points positifs. Certes, la police nationale a été sur place pendant toute l’activité, néanmoins, par mesure de sécurité, il devait y avoir des Spotlight sur la cour pour limiter tout éventuel dégât que pourrait causer n’importe quel individu. Pas de maître nageur pour ceux qui voulaient profiter de la mer au cas où il y aurait une noyade. Il faut dire que la plage publique est l'une des plages les plus profondes de sa zone. Malgré toute ces imperfections, la dame pluie qui était arrivée comme un cheveu dans la soupe, le public faisait bon enfant et s’est amusé jusqu’à la fin. Après 8 éditions, cette 9e a été organisée avec beaucoup plus d’amateurisme. Si le public reste accroché à ce rendez-vous, les organisateurs sont très loin de faire montre d’une certaine capacité de bien organiser un festival à la dimension de celle-ci. Nous souhaitons que le comité du festival bikini apprenne de ses erreurs afin de bonnifier les éditions qui suivent. Nous attendons la 10e.
Me Richarson Bigot,Av. richardsonwiltesbigot@gmail.com