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Ayiti Mizik Festival, une première édition à succès

Privé de ce grand évènement depuis la mort tragique du promoteur Joubert Charles en Janvier 2010, le public haïtien avait grand soif d'un festival d'une si grande envergure.

Après maintes tentatives, certains promoteurs essayaient en vain de réunir un public aussi nombreux pour ce genre d'ambiance.

Ce samedi 06 Janvier 2018, sur la pelouse d'Henfraza, à Delmas 33, Le comité organisateur ayant à sa tête le promoteur très connu du milieu, Akinson Bélizaire dit Zagalo, parvient à relever ce défi.

Le décor bien planté, sonorisation capable d'atteindre tout le public et les maîtres de cérémonies donnent le coup d'envoi malgré une petite menace de Madame pluie.

A signaler que l'espace réservé aux journalistes accrédités était envahi par des particuliers voulant être le plus près possible du podium, mais ils ont, du même coup, paralysé grandement le travail de retransmission et de reportage des media présents.

Dans l'intention d'orner le festival d'autres tendances musicales, le groupe Tabou band a démarré le show dans quelques minutes de prestation.

Il est 7h13, le groupe Klass démarre sa prestation, une décision qui n'a pas plu au public puisqu'en général, ces ténors sont réservés pour la fin.

Une très bonne prestation pour la bande à Richie mais qui aurait pu avoir une plus grande euphorie. Ce public assoiffé de plaisir allait s'amuser avec beaucoup plus d'enthousiasme quand Le Maestro Arly LARIVIÈRE et son groupe Nu Look enflamment Henfraza en entonnant les une après les autre quelques chansons à succès dans leur répertoire.

Le surnommé King Arly prend de plus en plus de confiance comme Band Leader en rejoignant à plusieurs reprises la foule pour chanter à l'unisson ses hits.

Mass Compas, Maestro, Kaï, Roody Rood Boy, K-Zino, Kreyol La, à tour de rôle ont fait bouger le public de par leur qualité de prestation, de l'animation et parfois des chorégraphies de danse pouvant attirer encore plus l'attention des fêtards.

Ayant rejoint tardivement la liste des groupes sélectionnés pour participer au festival, Le groupe Buzz a dû subir une épreuve élective via l'Internet pour être habilité à performer. En partageant un même podium avec ces ténors, La bande à Junior Bonheur a laissé son empreinte au festival en offrant une prestation esquisse qui marquera les esprits pour tres longtemps. Les organisateurs ne regretteront jamais d'avoir donné l'opportunité à cette jeune formation musicale de prouver de quoi elle est capable.

Si chaque groupe met environ 5 à 6 minutes pour réaliser le check sound, Le groupe Kassave a donné l'exemple le plus probant de la maîtrise musicale avec dextérité car La bande à Jacob a performé sans passer par cette phase lassante et quelque peu amateuriste. Au départ, le public était peu réactif. Mais, quand le groupe Kassave interprète ce méga hit, Zook la se sel medikaman nou li, la foule se réveille, chante, danse et applaudit les chevronnés martiniquais pour cette performance extraordinaire et inoubliable.

63 bougies déjà pour notre compas national, nous espérons grandement que nos musiciens atteignent ce sommet en congruence à la technologie tout en enterrant définitivement l'archaïsme. A chaque intermède, des DJ créent l'ambiance, et parfois, un animateur répondant au nom de Chiwawa, explose le public avec sa capacité d'improviser, d'animer et de faire rire sans pour autant relacher des propos grivois.

Toujours égal à lui-même dans les festivals, Djakout #1 sévèrement boosté ces derniers temps par son nouvel album studio, a aussi fait trembler mêmes les feuilles les plus lointaines de la commune de Delmas et dans les zones avoisinantes. La bande à Pouchon promeut la production nationale, en pleine prestation en distribuant des vivres alimentaires et des légumes au public. A noter que plusieurs groupes annoncés au moment de la promotion du festival dans les media étaient signalés absents pour des raisons non encore élucidées. Et pour boucler la boucle, L'ancien Président de la République, Mr Michel J Martelly et son groupe Sweet Micky n'arrêtent pas de se comporter commes des ennemis farouches de la moralité, du respect, de l'intégrité et de la valeur.

En se foutant pas mal de la présence des media ou encore des plus jeunes dans la foule, Martelly a agit comme le plus grand dément que la musique haïtienne n'ait jamais connu. Ayiti Mizik Festival, une activité à supporter à tous les niveaux car après le carnaval national, c'est l'événement qui réunit le plus de mélomanes possible. Me Richarson BIGOT, avocat/ Journaliste culturel ADDUCTION MEDIA. richardsonwiltesbigot@gmail.com

 
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